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Environnement : Sevran au vert

Ce printemps confiné a vu quelques bonnes nouvelles sur le front de la préservation et du développement de la biodiversité dans notre ville. La friche Kodak continue de renaître, des abeilles reviennent dans le rucher de Louis-Armand et la menace chimique de l’usage du glyphosate est bannie de la commune.

Une grosse touche de vert sur une zone orange. C’est un peu, en résumé, ce qu’on peut aussi retenir pour Sevran de ce printemps marqué par la crise du Covid-19 où notre ville, comme toute l’Ile-de- France, a connu d'abord un déconfinement en zone orange.

Côté biodiversité, tous les indicateurs ont, eux, clignoté au vert avec plusieurs bonnes nouvelles pour la préservation de la nature en ville. D'abord, la colonie sauvage d'abeilles qui avait pris spontanément ses quartiers au parc des Sœurs a été installée fin mars au rucher derrière l'hôtel de ville après un hivernage en Seine-et-Marne.

Dans le cadre du programme Abeille, sentinelle de l'Environnement, dont la Ville est partenaire avec l'Union Nationale de l'Apiculture Française (partenariat qui a été renouvelé pour trois ans), et grâce au travail efficace mené par l’apiculteur José Lourenço, le rucher compte aujourd’hui six colonies d'abeilles, soit une de plus qu’en 2019. La future récolte de miel s’annonce bien...

Agir pour la nature en quelques clics

Tout s’annonce aussi pour le mieux du côté de la friche Kodak. Intégré en 2017 au programme national Nature 2050, l’ex-site des usines Kodak a vocation à devenir un écrin de la biodiversité urbaine.

Pour cela, les équipes de CDC Biodiversité effectuent régulièrement des relevés afin de mesurer la façon dont l’ancien site industriel – pollué par les activités du géant de la photo – se régénère au fil des années.

En avril, juin et juillet, différentes campagnes de relevés sont menées dont les analyses sont en cours. En attendant d’obtenir de premiers indicateurs cet automne, on constate déjà que le confinement a eu du bon : « La baisse du dérangement des espèces naturelles a certainement permis à plus d’oiseaux de se reproduire et à davantage d’insectes de nicher dans la zone », analyse Flora Bourgès, chargée d’études pour la CDC Biodiversité.

Une réalité que les Sevranais peuvent d’ailleurs constater par eux-mêmes en s’inscrivant sur le site web jagispourlanature.org où ils pourront engager un suivi photographique d’insectes pollinisateurs, l’observation d’oiseaux ou encore la collecte de données sur les papillons. Le tout équipés d’un simple smartphone.

En reportant ses observations, on peut ainsi mieux comprendre toute la richesse de la biodiversité qui nous entoure, tout en permettant de faire avancer la science...

Glyphosate : le combat de Sevran reconnu par la justice
Autre bonne nouvelle pour la nature juste avant le début du confinement : début mars, la justice administrative a donné raison à la Ville, engagée avec d’autres communes de Seine-Saint-Denis, pour bannir tout usage du glyphosate. Ce pesticide cancérigène est utilisé dans le traitement des espaces verts. Une victoire face à l’Etat pour défendre la santé des habitants et la confirmation que Sevran est dans le vrai depuis 2010, engageant à l’époque un combat pour un traitement naturel de ses espaces verts, sept ans avant l’échéance « zéro phyto » fixée aux communes par l’Etat.