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Comment réduire les inégalités de santé auxquelles peuvent être confrontés les Sevranais ? Central dans la politique de santé de la Ville, le contrat local de santé est une réponse.
Sevran a initié cette démarche en 2013, en signant son premier contrat local de santé. C’est un accord passé entre l’Agence régionale de santé, le Département, la Préfecture, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie et la Ville, qui aboutit à financer des actions concrètes.
« Le contrat local de santé conforte des actions de prévention et de promotion à la santé, en tenant compte des spécificités de la ville. On fait pour cela une cartographie du type de la population, ses attentes et les axes prioritaires sur lesquels nous devons agir. Les axes sont déclinés en fiches-action pratico-pratiques, détaillant les actions à mener, tout en respectant les critères des instances avec lesquelles nous avons co-signé ce contrat », explique la directrice du pôle prévention et santé.
L’équation est complexe : répondre au plus près des besoins des Sevranais, s’adresser à tous. Par exemple, Sevran est une ville jeune, alors le contrat local de santé prévoit des actions de sensibilisation sur le harcèlement scolaire. Mais il n’oublie pas pour autant la population âgée, avec notamment des actions sur la prévention de la dépendance.
De même, « les fiches-actions ne sont pas immuables. Elles correspondent à la cartographie d’un instant-T. Mais si un besoin spécifique se révèle, à nous d’y répondre. »
Des actions à pérenniser, à renforcer
Pour ce 3e contrat local de santé, six axes ont été définis, dont découlent dix-sept fiches-actions. « Ce sont soit des actions que nous menons déjà et que nous allons pérenniser, soit des actions d’intention, c’est-à-dire que nous travaillons à les mettre en place d’ici à 2022, date de la fin du contrat », indique la directrice.
Un axe est nouveau : « Citoyen acteur de sa santé ». La Ville y travaillait déjà, mais le fait de l’inclure dans le contrat local de santé permettra de le développer, en constituant par exemple un conseil des usagers, et plus largement un collectif santé où les associations sont les partenaires privilégiés.
Lorsque la population est non seulement informée, mais aussi actrice, on peut gagner en efficacité. Ainsi, si un proche nous parle de santé, de prévention, il se peut que le message ait plus d’impact que venant d’un professionnel.
Par exemple, diverses associations, oeuvrant hors du domaine de la santé mais bien connues des Sevranais, ont contribué à tenir des stands sur la prévention du cancer du sein lors d’Octobre Rose, après avoir été formées. Et cette expérience est particulièrement réussie.
Renseignements : Centre municipal de santé 01 41 52 46 30
