La petite histoire raconte que l’Orchestre National de Barbès est né par hasard lors d’une séance musicale improvisée dans le 18e arrondissement de Paris fin 1995, puis sur la scène du New Morning en 1996.
25 années plus tard, on peut certifier que le hasard fait bien les choses pour cette bande de copains musiciens. Après plus de 1000 concerts donnés de Londres à Montevideo, les 10 porte-drapeaux du nom de Barbès, quartier parisien chamarré, continuent de faire danser avec leur brassage musical, entre sons d’Afrique du Nord (châabi, raï, gnawa) et tout ce qui leur passe par la tête : rock, reggae ou ska cuivré… Symbole de métissage, le groupe se revendique à l’image de la France actuelle : un patchwork multiculturel et énergique, intelligent et irrésistiblement festif.
orchestrenationaldebarbes.com - dessousdescene.com
- Samedi 2 octobre 2021 à 20h30
- Micro-Folie
- Tarif B : 8 € / 6 € / 4 € (Voir le détails des tarifs)
INTERVIEW
« Sevran respire la musique »
L’Orchestre National de Barbès brasse des sonorités d’Afrique du Nord au rock, au reggae ou encore au ska.
© Titi photographe
Dans les rangs de ce groupe multiculturel et festif, on retrouve Ahmed Bensidhoum, musicien dans l’âme et Sevranais d’adoption. Comment êtes-vous venu à la musique ?
J’ai été initié en Algérie à 11 ans par un oncle musicien. Je suis un parfait autodidacte qui s’est tourné très vite vers les percussions comme le Derbouka. Au milieu des années 80 en France, on avait formé un groupe avec des copains et on animait des fêtes et des mariages. C’était l’époque du Raï et un avant-goût de ce qui allait devenir, plus tard, l’Orchestre National de Barbès.
Quel est votre lien avec Sevran ?
J’y habite depuis 1989 grâce à mon épouse qui est aide-soignante à l’hôpital Robert-Ballanger. Je me sens bien dans cette ville qui respire la musique. Des artistes renommés tels que le guitariste de Salif Keita où le bassiste de Mory Kante, vivent à Sevran. Mon lien est également musical puisque l’Orchestre National de Barbès a joué deux fois à la salle des fêtes, et moi-même en solo en 2019 à la Micro-Folie.
© Ali Mokarek